Proportionnelle : le MoDem 31 relance le débat à Toulouse
Le jeudi 20 mars, le MoDem 31 a organisé une rencontre consacrée à la représentation proportionnelle. Ce temps d’échange a permis d’aborder en profondeur les enjeux d’une question plus que jamais d’actualité – aux effets non seulement nationaux mais aussi bien locaux, en Haute-Garonne et à Toulouse : comment mieux représenter toutes les sensibilités politiques et encourager une gouvernance fondée sur le dialogue et la recherche de compromis ?
Ouverte par Laurent Esquenet-Goxes, président du MoDem 31, la rencontre animée par Alexandra Leuliette, déléguée territoriale du mouvement, a permis ans un esprit de clarté et d’écoute, d’articuler les réflexions autour de deux intervenants à la fois fins connaisseurs et praticiens de la politique.
Fabien Robert, secrétaire général adjoint du Mouvement Démocrate, conseiller municipal de Bordeaux et conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, a ouvert la discussion en revenant sur l’engagement ancien et constant de notre famille politique en faveur de la représentation proportionnelle. Ce combat remonte bien avant la création du MoDem en 2007 : dès le début du XXe siècle, Marc Sangnier, fondateur du mouvement du Sillon, portait déjà une vision exigeante de la démocratie, prônant une République plus représentative et plus juste. Plus récemment, François Bayrou a fait de la proportionnelle un axe central de son action politique : proposition de loi en 2007, engagements pris lors de la campagne présidentielle de 2017, ou encore rappels réguliers dans le débat public. Pour Fabien Robert, « la proportionnelle n’est pas un simple ajustement technique : c’est un impératif démocratique pour restaurer la confiance entre les citoyens et leurs représentants, mieux refléter le pluralisme et pacifier le débat public. »
Pierre Esplugas-Labatut, professeur de droit public et adjoint au maire de Toulouse, a nourri le débat par un éclairage académique rigoureux, soulignant la complexité du sujet et l'importance d’en évaluer les implications concrètes sur le fonctionnement institutionnel. S’appuyant sur son expérience d’élu local, il a mis en lumière les dynamiques internes du conseil municipal de Toulouse, où la diversité des sensibilités ne garantit pas nécessairement la construction de compromis durables. Dans une assemblée pourtant représentative, les élus peinent à dépasser les logiques partisanes pour construire des projets transversaux, « chacun cherchant à tirer les marrons du feu pour sa propre formation politique ».
À travers cette soirée, le MoDem 31 confirme son positionnement comme un mouvement politique de fond, ancré dans l’histoire et pleinement engagé dans les débats du présent. Un mouvement capable d’articuler exigence intellectuelle et ancrage local, fidèle à son ADN réformiste, tourné vers l’intérêt général et attentif aux réalités du terrain. Face aux défis toulousains, il appelle à lever les freins à la mise en œuvre de politiques ambitieuses et transversales, pourtant indispensables pour répondre aux attentes concrètes des citoyens.